Tu es né(e) hypersensible, ou plutôt je préfère employer ce terme moins connoté, hautement sensible et tu le resteras tout au long de ta vie.
Inutile donc de chercher à t'en défaire car c'est impossible !
Je vais te faire une confidence, personnellement, je considère que c'est une sacrée chance ! Même si je le reconnais, je ne l'ai pas toujours vécu ainsi.
Et toi ?
Comment vis-tu ta haute sensibilité ? Es-tu heureux(se) et fière de l'être, l'assumes-tu, es-tu conscient(e) du trésor qui est en toi ou cherches-tu à l'étouffer ?
Saches que si tu vis encore ta sensibilité de manière négative, ce n'est pas grave et je ne te juge pas !
Mon souhait est au contraire de t'accompagner pour que tu changes ta vision sur le sujet et que tu apprennes à bien vivre ta haute sensibilité pour en exprimer tout le potentiel qu'elle recèle et l'offrir au monde.
Prêt(e) ? C'est parti !
(*) : on parle de personnes hypersensibles ou de Personnes Hautement Sensibles (PHS) selon les auteurs.
L'hypersensibilité n'est ni une lubie, ni une maladie
"L'hypersensibilité ou haute sensibilité est un trait de caractère inné, hérité de quelqu'un et qui est votre être authentique" selon Elaine Aron, psychologue américaine et chercheuse en psychologie, reconnue comme l'une des spécialistes de l'hypersensibilité. Les PHS ont une capacité accrue à percevoir des informations, sensorielles, cognitives ou intuitives. Elle touche environ 20% de la population (30% sont extravertis et 70% sont introvertis). Ce n'est ni une lubie, ni une maladie !
Malheureusement, souvent incompris par le reste de la population, la personne hautement sensible (PHS) vit dans la souffrance de cette différence et développe trop souvent une mauvaise image d'elle-même car sa sensibilité exacerbée est mal perçue, aussi bien dans le cadre éducatif que dans la vie en société. Elle vit sa haute sensibilité comme un handicap, se sent faible, vulnérable, honteuse parfois, et démunie pour évoluer avec aisance, conformément aux standards exigés dans notre société, où il est de bon ton d'être extraverti(e) et de se montrer fort, et sûr de soi en toutes circonstances.
J'ai connu les affres de ce que je pensais être une tare, jusqu'à l'âge adulte. Mon hypersensibilité m'a très souvent été reprochée, étiquetée par mon entourage proche mais aussi professionnel que j'ai fréquemment entendu me dire : "tu es trop sensible", "tu es trop à fleur de peau", "tu es trop timide", "tu es trop introvertie", "tu prends les choses trop à cœur", tu es trop ceci, trop cela, etc... Ainsi, je me suis longtemps sentie "pas comme les autres" , anormale (au sens de en dehors de la norme), en décalage avec ce monde qui m'apparaissait froid et dépourvu d'humanité, et je me disais "je suis une extra-terrestre !!". Certaines personnes hautement sensibles se demandent même si elles ne sont pas psychologiquement instables.
Alors qu'en réalité, il n'en n'est rien.
La personne hautement sensible ou hypersensible est dotée de la faculté de ressentir ce que les autres ne ressentent pas et de percevoir ce que d'autres ne perçoivent pas grâce à ses cinq sens qui sont beaucoup plus développés (sensibles) et au développement d'un sixième sens, l'intuition ou l'instinct animal.
Qu'est-ce qui te différencie des autres ?
Pour bien vivre ton hypersensibilité, la première étape est d'en connaître les caractéristiques.
Les recherches scientifiques menées sur les personnes HS montrent que :
Comme je l'ai déjà dit en introduction, ce trait de tempérament est normal ! On le trouve chez environ 20 % de la population globale, également réparti entre garçons et filles. C'est trop pour que ce soit un trouble, mais pas assez pour que la majorité des gens ne te comprenne vraiment, sois en conscient(e) et accepte-le. Ce trait de personnalité est inné (il se trouve dans ton bagage génétique). En plus, ton système nerveux central est plus sensible que celui de la majorité des gens. Les images cérébrales IRM montrent que les hypersensibles utilisent des zones du cerveau qui impliquent une réflexion plus profonde, plus élaborée.
Des biologistes ont pu observer que ce trait de tempérament est présent chez la plupart des espèces animales. Il reflète une stratégie de survie dans l'évolution des espèces, qui est d’enregistrer des informations sensorielles et y réfléchir avant d’agir ("pause to check" ou "pause - réflexion") au lieu d’agir rapidement pour des résultats immédiats avec le risque que ça ne se passe pas bien ou de commettre une erreur fatale. Cela est fondamental et explique que, toi et moi, nous sommes vues comme des personnes timides, qui n'osent pas agir spontanément. Ce temps d'observation et d'analyse fait tout bonnement partie de notre mode de fonctionnement inné, cela n'a rien à voir avec de la timidité. L'hypersensible n'est pas impulsif, ses paroles et ses actes sont mûris et réfléchis.
Tu ressens ce que les autres ne ressentent pas et tu perçois des subtilités que les autres ne remarquent pas. Le cerveau d'une PHS réfléchit sur les informations sensorielles à un niveau plus profond que le cerveau d'une non-PHS. Ton cerveau est donc comme programmé pour percevoir plus, surtout ce que les autres ne remarquent pas. Mes ami(e)s disent que je suis équipée d'une super antenne satellite, tant mes perceptions sensitives/intuitives leur paraissent incroyables. En effet, depuis toujours, je perçois les humeurs/émotions des personnes à plusieurs mètres de distance (et parfois même avant qu'elles pénètrent dans la pièce où je me trouve), je sais à qui j'ai affaire en quelques secondes, je sais si une personne me ment, si elle est sincère ou fausse... J'évalue également instantanément aussi la qualité énergétique d'une personne ou d'un lieu. Je suis connectée au sens large, je veux dire sans limite spatio-temporelle. On touche ici au spirituel, à la conscience élargie. Pour moi, l'hypersensibilité accueillie nous relie à une forme de conscience fine, augmentée, et nous ouvre l'accès à une connaissance en dehors du mental.
Tu es plus vite surstimulé(e), accablé(e) ou fatigué(e) que les autres. Cela est une conséquence naturelle et normale puisque tu remarques tout et que tu y penses profondément, ce qui t'amène à avoir des émotions plus profondes et plus intenses... Les contacts sociaux, les signaux émis par ton corps (chaud, froid, faim, etc), le stress de devoir faire plusieurs choses en même temps ou de te sentir observer, tous les stimuli intérieurs ou extérieurs vont te fatiguer plus vite que les personnes non hypersensibles. Le savoir permet de mettre en place un mode de vie adapté à tes besoins de repos, de silence, d'isolement aussi.
Les recherches scientifiques révèlent également que les personnes hautement sensibles ont des qualités innées comme :
la créativité, une sensibilité à l'art
le sens de l'observation et la curiosité
l'intuition
une (grande) capacité d'adaptation
elles n'ont pas besoin d'extravagance pour se sentir bien
elles ont une vie intérieure riche
elles sont empathiques et compassionnelles
elles remarquent tout et sentent les personnes et les lieux
elles sont attachées à des valeurs fortes comme la justice et le respect
elles lisent entre les lignes et captent les signes sociaux
etc
"Formidable" me diras-tu, "mais je suis une éponge et/ou je suis souvent submergé(e) par mes émotions ! Alors je fais comment pour bien vivre mon hypersensibilité ?".
Oui c'est vrai, il y a un revers à la médaille !
Comme tous les hypersensibles, tu es :
parfois submergé(e) par tes émotions ou les émotions de ceux qui t'entourent
sensible aux regards des autres et à ce qu'ils disent de toi (un tantinet susceptible ?)
sensible aux sons, aux lumières, aux odeurs, aux lieux dans lesquels tu es
tu te sens souvent en décalage avec le monde qui t'entoure
tu ressens fréquemment le besoin de t'isoler
Oui et c'est normal, tu fonctionnes ainsi ! Ne désespère pas...toi aussi, tu peux bien vivre ton hypersensibilité.
Comment ?
Bien vivre son hypersensibilité
J'entends trop souvent, les personnes hypersensibles, me demander "comment puis-je gérer, dompter mon hypersensibilité ?"
Je n'aime pas cela car cela signifie qu'elles pensent (comme les 80 % de personnes non hypersensibles) que l'hypersensibilité est quelque chose de trop qu'il faut contenir !
Qu'est ce qui fixe la limite entre le pas assez, le normal et le trop ? La majorité et uniquement cela ! Il faut être comme tout le monde, se fondre dans la masse !
Mais en quoi le fait d'avoir des émotions profondes, de ressentir des émotions des autres, d'être connecté(e) avec son environnement, d'être ému(e) en écoutant de la musique, en regardant un film ou devant une œuvre d'art ferait de toi un être "moins" bien que celui qui ne ressent pas d'émotions ou qui les ressent moins fortement que toi ?
Pour vivre heureux(se), sortons de la norme, du conformisme. Soyons authentique !
Pour ne pas "problématiser " ta haute sensibilité, voici mes conseils qui s'appuient sur mon propre parcours de vie :
1. Reconnais-toi déjà le droit d'être hypersensible
Sors de la victimisation.
Tu as le droit de l'être et de te sentir bien même si l'éducation que tu as reçue a voulu te faire croire le contraire.
Il est toujours temps de l'accepter et d'apprendre à t'écouter.
2. Apprends à te libérer des jugements
Délivres-toi des jugements qu'ils soient intérieurs ou extérieurs.
Si tu vis ta vie en fonction du regard des autres, de ce qu'ils pensent de toi, tu te renies et tu te perds pour plaire aux autres. Dis toi que quoique tu fasses, tu ne plairas jamais à tout le monde et qu'il y aura toujours quelqu'un pour critiquer tes faits et gestes.
L'essentiel est d'être en accord avec toi-même, avec tes valeurs.
Idem, ne satisfait pas aux demandes et aux besoins des autres sans prendre en compte tes propres désirs et besoins. Car cela ne dure qu'un temps, à force d'ignorer tes besoins, de refouler tes émotions, de te blinder tu risques de souffrir de plus en plus de sombrer soit la dépression (ou de faire un burn-out), soit de devenir aigri(e), déçu(e) de la vie, sarcastique et de te victimiser toujours plus.
3. Apprends à connaître tes limites, "non" à la suradaptation !
Bien vivre ta haute sensibilité demande d'apprendre à t'écouter, te respecter et à te fixer des limites.
Pour cela il te faut déjà adopter un mode de vie qui soit compatible avec ta haute sensibilité.
Tu es capable de t'adapter mais attention à ne pas aller contre ta propre nature et au delà de ton seuil de tolérance. Face à un surplus déstabilisant de travail ou de pression, ou encore face à une proposition ou sollicitation dans ta vie familiale ou sociale contraire à tes besoins ou tes désirs, tu dois savoir dire non.
En effet, comme toutes les PHS, tu as un seuil de tolérance au stress inférieur aux personnes non HS. Cela signifie que tu dois apprendre à te respecter dans tes besoins de sommeil, de calme, de silence, apprendre à t'isoler ne serait ce que quelques minutes dans ta journée pour te permettre de faire cette "pause - check", c'est à dire le traitement en profondeur de tous les stimuli conscients et inconscients reçus.
Ces moments de repos te permettent également de revenir à toi seul(e), de faire ton introspection et de faire le tri entre ce qui émane de ton être profond (stimuli intérieurs) et ce qui émane de ton environnement (stimuli extérieurs). Il est important de pouvoir se différencier pour retrouver son unité et bien marquer ses limites. Ce faisant, tu seras plus à même de savoir qui tu es, ce que tu veux vraiment et ce que tu ne veux pas.
4. Apprends à te positionner - à communiquer
Souvent plus soucieux de l'autre que de toi-même, tu ne sais pas remettre l’autre à sa place, craignant de le blesser ? Tu t'imagines que l'autre verra de lui même qu'il abuse de ta gentillesse et qu'il n'en profitera plus ? Mais pourquoi changerait-il son comportement à ton égard ?
Je te le dis, tu fais fausse route... N'attends pas un miracle, c'est à toi de lui signifier clairement que ce n'est pas possible de répondre à sa demande.
Et s'il te plait, ne m'avances pas des excuses du style "il faut bien dépanner" ou "je n'ai pas le choix..." car je vais te répondre ceci : quand tu accèdes aux désirs/besoins des autres au détriment de tes propres désirs/besoin, tu vas chercher en l'autre l'amour que tu n'as pas trouvé en toi même.
Par peur des conflits (en vérité, par peur de ne plus être aimé(e)), tu les évites et tu prends sur toi en permanence.
Pourtant les conflits font partie de l'existence, ils nous font grandir en permettant très souvent aux parties d'aller vers une solution satisfaisante pour chacune d'elles.
La personne qui "s'oppose" à toi n'est pas le diable et quand bien même elle le serait, vas-tu lui laisser l'occasion "sans broncher" de te voler ton âme ? !! Jusqu'ou es tu prêt(e) à te tordre pour plaire à l'autre ?
Et même, si pour te positionner tu dois laisser le flot de tes émotions transparaître aux yeux de ton interlocuteur, là encore ce n'est pas grave ! L'essentiel c'est de dire ce que tu penses, ce que tu veux ou ne veux pas, ce qui est possible et ce qui ne l'est pas...
Bien communiquer est donc un point crucial sur lequel tu dois travailler pour apprendre à te positionner, à savoir dire "non", à développer ta pensée, à l’affirmer et à faire face aux conflits.
Je te recommande de lire "Pour ne plus vivre sur la planète TAIRE" de Jacques Salomé et surtout de te jeter dans l'arène car comme dit le dicton populaire "c'est en forgeant que l'on devient forgeron" !
Même si tu cafouilles au début, que tes émotions sont fortes (tu rougis, tu pleures, tu bafouilles, tu as la gorge serrée, les mains moites, tu trembles etc), continues, avances sans crainte de ce que l'autre en face toi pensera car tu gagneras en confiance et en estime de toi au fil du temps, et de chenille tu deviendras papillon. Crois moi sur paroles, c'est du vécu !
5. Sors de ton cocon et laisses toi vivre tes émotions
Le paradoxe de la PHS c'est d'avoir une capacité "hors normes" d'être connectée avec l'environnement et en même temps de vouloir en quelque sorte s'en protéger pour ne pas être envahie, submergée par les émotions fortes qui peuvent en découler.
On voit ici le rôle central que joue le corps émotionnel.
Je veux ici cependant dire qu'il est essentiel de ne pas assimiler l'hypersensibilité et les difficultés émotionnelles. D'abord parce qu'il existe des PHS qui présentent des compétences émotionnelles élevées, ensuite parce que les PHS n'ont pas le monopole des difficultés émotionnelles ou relationnelles : tout le monde est susceptible d'être en souffrance avec ses émotions.
Et non je ne vais pas te dire qu'il te faut apprendre à gérer tes émotions car je déteste cette expression ! L'émotion n'est pas faite pour être gérée mais vécue, exprimée, manifestée.
Plus tu refoules tes émotions, plus tu en es la proie et plus tu fragilises ton équilibre psychique et ta santé.
Observe les petits enfants dans ton entourage, ils vivent leurs émotions sans se poser de questions. Ils se laissent traverser par elles et peuvent ainsi passer des larmes au rire en quelques minutes !
Bien sûr tu n'es plus un(e) enfant, le système éducatif est passé par là, donc tu ne vas pas être aussi spontané(e) que peut l'être l'enfant qui pique sa crise !
Cependant, il est vital pour ton équilibre émotionnel que tu ACCEPTES et que tu ACCUEILLES tes émotions, que tu les VIVES, qu'elles te TRAVERSENT. C'est seulement ainsi que tu retrouveras la sérénité et le bien-être en toi.
6. Ne fais pas l'éponge !
L'empathie fait partie de tes qualités naturelles. Tant mieux, le monde a tellement besoin d'humanité.
Mais être empathique ne signifie pas faire l'éponge et porter la charge des autres !
L’empathie est la capacité à ressentir une émotion qui est appropriée, en réponse à celle qui est exprimée par autrui.
En plus de ce ressenti de l’émotion de l’autre, il faut être capable de se dissocier soi de l’autre, et de réguler ses propres réponses émotionnelles.
Et il faut aussi surtout bien distinguer l’empathie de la contagion émotionnelle, qui ne fait pas de distinction entre soi et autrui, et de la sympathie, qui est l'étape éventuelle d'après l'empathie.
Ainsi, si tu veux vraiment faire preuve d'empathie, il est indispensable de bien te connaitre et d'avoir développé tes compétences émotionnelles pour ne pas "plonger" avec la personne mais être capable de lui lancer une bouée afin d’éviter qu’elle se noie.
7. Prends du recul, apprends à relativiser
Prendre du recul te permet d'adopter une vision globale et de relativiser les choses. Le fait de relativiser calme l'esprit et quand l'esprit est plus serein, on relativise encore plus... c'est un cercle vertueux.
8. De l'importance d'avoir un travail qui te convienne
Je pense que tu le sais, la monotonie ne te convient pas. Tu n'es pas capable de tenir un travail routinier très longtemps. Il te faut quelque chose de plus profond, un travail qui te passionne, un travail utile pour les autres, qui fait du bien à ton cœur, qui soit en cohérence avec ton être profond.
9. Prends du temps en ta compagnie
Oui tu as bien lu, prends du temps en ta compagnie pour te relier à tes émotions et te ressourcer en faisant des choses qui te reconnectent à ton être profond et te nourrissent de Son Amour infini.
Fais toi plaisir, plonge dans la lecture d'un roman, d'un recueil de poésie... Sors tes crayons de couleurs ou tes tubes de peinture, tes pinceaux et lâche toi ! Ecoute de la musique, etc.
Exprimes ta créativité sous une forme ou sous une autre.
Prends des bains de nature pour te ressourcer : promène toi seul(e) dans la nature, et ressens pleinement ton environnement.
10. Ecoutes tes intuitions
Fais confiance à ton intuition parce que tu l'as. Apprends à l'entendre, à l'écouter et surtout à OSER la suivre car cette voix ne te ment jamais. Elle est un guide précieux de ta vie.
Voilà... C'est un sacré programme, et, j'en conviens, cela demande de s'y consacrer (si tu as besoin d'aide, je suis à ta disposition pour t'accompagner) mais l'enjeu en vaut la chandelle, je te le promets !
Pour finir je voudrais te dire à quel point ce voyage intérieur est source d'une grande richesse !
N'aies pas peur d'aller à la rencontre de toi-même, accueilles ta haute sensibilité, laisses-toi guider par elle car elle va t'offrir une compréhension et une vision élargie de la vie et un trésor inestimable : une source d'amour pour toi-même que tu pourras offrir à l'humanité et au monde.
Quand les personnes hautement sensibles peuvent garder une certaine quiétude et équanimité, elles deviennent des meneurs émotionnels et ainsi peuvent aider le monde - Elaine ARON
Avec cœur,
Laura